Rallye des PHARAONS : le film de la course!!!
Ca y est, on est en Egypte pour l’un des rallye les plus beaux du monde.
Vendredi 1 octobre
Embarquement à Charles de Gaulle pour une arrivée au CAIRE le soir.
L’équipe se compose de Bernard, Philippe, Benoit, Michel, Angel, Jean-Yves, Alain S, Alain Z, Thierry ( conducteur du camion)
Samedi 2 octobre
Lever à 5 heures pour une partie de l’équipe et Transfert par bus à Alexandrie ( 280 kms) pour récupérer nos véhicules au port.
Nous décidons de mettre le buggy sur la remorque accrochée au 4x4 de Alain Z.
Nous partons les derniers accompagnés par 2 motards pour nous mettre sur le bon chemin et rattraper une partie des autres concurrents qui roulent en convoi.
Pas plus de 65 km/h sinon la remorque est prise de la danse de Saint-Guy !
Nous arrivons au Caire dans une folle circulation vers 15h.
La seule vraie panne serait une panne de klaxon !!!
Dimanche 3 octobre
Les vérifications techniques et administratives se passent bien.
Rajout de plombages sur les culasses des moteurs.
Eh oui le règlement a encore évolué !
Après les vérifs, nous décidons de changer l’embrayage du Patrol car il a des faiblesses.
Petit mise en jambes de 3 heures de mécanique, mais également mise en jambe pour Jean-Yves qui va parcourir Le Caire avec un taxi pour trouver 2 disques d’embrayage neufs.
Lundi 4 octobre
1ère étape : CAIRO – EL RAMMAK 56 kms de liaison + 366 kms de spéciale + 7.5 kms de liaison ; 429 kms au total
ECOPROTO no 318 : pilote = Bernard, copilote = Philippe
PATROL No 319 : pilote = Benoit, copilote = Michel ; ce sera la même configuration pendant toute la course
31 voitures au départ
Départ mythique au pied des pyramides.
Site grandiose, ambiance de fous, du monde partout
Une grande question hante soudainement les esprits : faut-il + de trip et – de cal ou + de cal et – de trip ?
Réponse sur le terrain !
Bernard : « les premières dunes se passent bien, spéciale sans trop de difficulté ; au passage on voit le Protruck de Vigouroux qui a fait 3 tonneaux et le 2ème buggy Schlesser planté dans un creux de dunes , moyeu avant cassé »
Benoit : « cette première étape a été la plus longue du rallye. A la tombée de la nuit nous avons tiré sur un cap donné par l’organisation pour rallier l’arrivée ; mais ce que ne nous avait pas dit l’organisation c’est que nous allions traverser des centrales pétrolières avec un véritable labyrinthe de pipelines ; arrivée au bivouac vers 21h30 »
Contrôles de routine sur ECOPROTO sans problème.
Changement de l’embrayage sur le PATROL pour remplacer le disque d’occasion que nous avions monté la veille par un disque neuf.
ECOPROTO : 19ème de la spéciale
PATROL : 27ème de la spéciale
Mardi 5 octobre
2ème étape : EL RAMMAK – BIR KARAWEEN 1 km de liaison + 352 kms de spéciale + 1 km de liaison 354 kms au total
ECOPROTO : Philippe pilote, Bernard copilote
Départ pratiquement au pied du bivouac.
Benoit : « La piste a été parfois sinueuse, rapide mais aussi avec des passages de dunes sur plus de 30 km.Vers 15h30, la ligne d’arrivée de la spéciale était en vue après être descendus d’un plateau par un petit chemin à flanc de montagne »
Philippe: « tout va bien jusqu’au km 15, l’embrayage se met à patiner, arrêt, Bernard descend et constate que de l’huile moteur sort de sous le démarreur et inonde la cloche d’embrayage, on décide de rebrousser chemin »
Bernard : « coup de chance , 2 barres sur le portable ; on arrive à joindre l’assistance. Ils seront là ¾ heure plus tard »
Chargement du buggy sur la remorque et route pour le prochain bivouac à 500 kms de là »
Arrivé à EL Barilha on lave le moteur et la boîte de vitesse inondés d’huile ; on court dans toutes les échoppes pour trouver un joint spi moteur, sait-on jamais !
La chance n’est pas avec nous et on repart sans joint spi, arrivée de nuit au bivouac vers 19h.
Bernard : « chez Toy France un mécano nous remonte le moral « démontez les gars parfois il se déboîte –une surpression – ça peut arriver »
A fond Bernard, Philippe, Jean-Yves, se mettent à démonter et « bingo » le joint n’est effectivement que sorti de son logement.
Pendant ce temps Angel et Alain S effectuent la révision du PATROL, puis les rejoignent pour continuer sur ECOPROTO.
A 3 h Bernard, Philippe et Angel vont se coucher tandis que Jean-Yves et Alain S terminent le remontage jusqu’à 6 heures du matin.
Ouf ils repartiront sur la 3ème étape !
ECOPROTO : 26ème de la spéciale et 25ème au général
PATROL : 20ème de la spéciale et 24ème au général
Mercredi 6 octobre
3ème étape : BIR KARAWEEN – ABU MINGAR 1 km de liaison + 169 kms de spéciale + 31 kms de liaison 201 kms au total
ECOPROTO : Philippe pilote, Bernard copilote
Michel : « Nous avons rencontré un nouveau type de dunes : dos de baleine (sur 70 km), très amusant mais un peu piégeur car plus rapide que les dunes que nous avions vues auparavant.
Ensuite, le point le plus remarquable de la journée a été la traversée du labyrinthe de marbre de KARAFISH, une succession de passages sablonneux et de plateaux très cassants : très éprouvant pour les hommes et la machine. Arrivée au bivouac aux alentours de 18h »
Bernard : « Départ sans souci tout est rentré dans l’ordre, les premiers cordons de dunes s’avalent sans soucis, on double le Patrol sur un passage de dunes »
Philippe : « Nous franchissons une série de dunes annoncées danger 2 sur le road book sur 6 kms, des dunes rondes, des dunes pentues, des dunes entremêlées. Au KM 97 une dune plus piégeuse, un peu trop de vitesse et nous partons pour un saut de 15 m. atterrissage sur les 2 roues avant avec un déséquilibre sur l’avant droit – choc- et bascule sur le toit « ça s’appelle une casquette ».Triangle avant droit arraché fin de la course mais pas fin des galères »
Aucun des deux n’est blessé, c’est l’essentiel !
Commence alors une nouvelle aventure pour l’équipage No 318 et une partie de l’assistance.
Bernard et Philippe attendent le camion balai 6 heures. Après de multiples manipulations en faisant preuve d’ingéniosité et l’aide fantastique de Tino et Massimo (les conducteurs du camion balai) ils arrivent à poser les disques de frein avant du buggy sur le plateau du camion permettant ainsi de le tracter en appui sur ces 2 roues arrière.
Bernard : « Dans la cabine pas de place pour nous, notre place est à cheval sur les motos chargées dans la benne du camion »
Grosses difficultés pour le camion à franchir les dunes qui « se plante » jusqu’aux moyeux avec un tel chargement.
Ils décident de s’arrêter à 22 h et de prévenir un autre camion balai pour venir leur donner un coup de main. Celui-ci arrive vers 3 h du matin et après discussion ils décident d’attendre le jour pour repartir.
Entre temps Alain Z et Jean-Yves sont partis avec le 4x4 et la remorque vers 20h pour les rejoindre au point de sortie de la spéciale.
Après 3h de route la nuit ils rejoignent un autre équipage qui attend aussi le deuxième camion balai pour récupérer leur véhicule qui avait lui aussi tapé fort de l’avant.
Alain Z : « Nuit blanche au bord de la route à regarder les camions qui passent mais ce n’est jamais le nôtre ! Nous avons un téléphone satellitaire mais impossible de joindre l’organisation pour avoir des nouvelles. Nous ne savions pas qu’ils s’étaient arrêtés »
A 6h30, le jeudi matin, le PC Course nous appelle et nous dit que finalement ils ont trouvé une piste qui les ramène à Farafra . Et hop 300 kms à l’envers et toujours pas dormi !
L’assistance récupère le buggy dans une station service à Farafra ; le chargement sur la remorque se passe finalement pas trop mal. Petites soudures sur la remorque pour réparer un garde boue et hop départ pour le prochain bivouac, Sitra, à 500 kms de là !
Nous nous engageons de nuit le jeudi sur la « bonne » route entre El Bariha et Sitra. Route défoncée avec de la taule ondulée et du sable. Nous arrivons sur un fourgon ensablé que nous tirons en arrière avec notre 4x4 qui a toujours la remorque accrochée derrière ; au bout d’une vingtaine de kilomètres nous décidons de faire demi-tour car la piste-route devient de plus en plus mauvaise ; impossible de passer par là avec la remorque. Nous sommes debout depuis 40 heures !
Après un bout de nuit dans un hôtel à El Bariha nous décidons le vendredi matin que Bernard et Philippe amèneront le buggy sur sa remorque avec un 4x4 local sur Alexandrie et que AlainZ et Jean-Yves repartent sur la course en rejoignant le reste de l’équipe à Siwa ( 450 kms). Ils arriveront le vendredi soir !
Le mercredi soir Angel, Alain S et Thierry ont fait la révision du Patrol ; pas de problèmes, vérifications usuelles
ECOPROTO : mis hors course
PATROL : 23ème à l’étape et 23ème au général.
Jeudi 7 octobre
4ème étape ABU MINGAR – SITRA 434 kms de spéciales + 1.5 kms de liaison 435.5 kms au total
PATROL : Benoit toujours pilote, Michel toujours copilote
Benoit : « Au début de la spéciale, nous avons du franchir de véritables murs de sable : très impressionnant, et très technique car il fallait arriver à franchir ces dunes avec un peu de vitesse mais surtout freiner juste après pour ne pas descendre en tonneau...
Après une centaine de kilomètres de galère, nous avons décidé de passer par la piste pour rejoindre les CP de l’étape : tant pis pour les pénalités de temps…mais nous gardons le pied dans la course en restant classés. Arrivé au bivouac vers 18h30 »
Vérifications usuelles sur le PATROL par Angel, Alain S et Thierry
Pas de problèmes particuliers
PATROL : 20ème à l’étape et 21ème au général
Vendredi 8 octobre
5ème étape SITRA – SIWA 1.5 kms de liaison + 412 kms de spéciale + 5.5 kms de liaison 419 kms au total
Michel : « Cap plein sud au départ de SITRA puis plein ouest, pour rester dans les dunes, techniques, amusantes sans grandes difficultés, mais en avançant vers le CP2, celles-ci sont devenues plus hautes et complexes… un peu trop pour nous qui commençons à sentir des difficultés de franchissement (et quelques faiblesses à la voiture). Le road book indiquant clairement que la difficulté allait de plus en plus progresser, nous avons décidé de rejoindre les contrôles de passages par la piste »
Alain Z et Jean-Yves ont enfin rejoint le reste de l’équipe.
Un certain relâchement au bivouac ce soir là d’autant plus qu’il y avait un spectacle de chanteurs et danseurs sous la grande tente où se trouvait le buffet.
Pendant les 3 jours qui ont précédé le jambon a été apprécié !
Pas de travaux particuliers sur le PATROL au-delà des vérifications journalières.
PATROL : 19ème à la spéciale et 20ème au général
Samedi 9 octobre
6ème et dernière étape SIWA – EL ALAMEIN 160 kms de liaison + 240 kms de spéciales + 106 kms de liaison 506 kms au total
Beaucoup de liaisons pour une spéciale roulante mais attention au « chott »; surtout ne pas sortir de la piste
Benoit : « Partis très motivés, nous avons roulé à vive allure une grand partie de la spéciale (à part un petit enlisement dans un chott !!! ou seul un camion a pu nous aider à sortir), mais malheureusement à 70 kms de l’arrivé, l’embrayage nous a lâchés… et c’en était fini pour nous, obligés d’abandonner, si pres du but !!! »
Michel : « Et nous avons fait 170 kms sanglés au camion balai dont + de 100 kms sur la merveilleuse route de El Alamein !!!! »
Fin de la course pour le PATROL. Ils arriveront vers 0h30 à l’hôtel à El Alamein le dimanche matin.
Philippe et Bernard ont rejoint toute l’équipe à l’hôtel par bus entre Alexandrie et El Alamein.
Dimanche 10 octobre
Il faut amener les véhicules à Alexandrie ( environ 100 kms).
ECOPROTO est déjà sur place mais dans le parking d’un hôtel.
Le 4x4 part avec Philippe, Bernard et Alain Z pour le récupérer et l’amener au port.
Pendant ce temps le camion tracte le PATROL avec Jean-Yves au volant !!
Arrivée au port à quelques minutes d’intervalle.
Après bien des palabres nous pouvons enfin entrer dans le port pour stationner les véhicules qui seront embarqués par l’organisation.
Retour à El Alamein par un bus de l’organisation.
Soirée de remise des prix et danse pour ceux qui le souhaitent !
Lundi 11 octobre
Lever à 1h30, bus à 2 heures pour l’aéroport du Caire ( 3 heures de route)
Arrivée à Charles de Gaulle en début d’après midi.
Le rallye des Pharaons est un rallye mythique : dur, technique dans des paysages à vous couper le souffle.
Le Rallye Raid est fait de bonnes et mauvaises surprises, elles font partie de la course.
Petite phrase de Thierry Sabine : « Faire vibrer ceux qui partent et faire rêver ceux qui restent »